
𝐋𝐞 𝐌𝐞́𝐭𝐫𝐨 𝐝’𝐀𝐛𝐢𝐝𝐣𝐚𝐧 : 𝐔𝐧𝐞 𝐈𝐧𝐟𝐫𝐚𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐒𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐮𝐫𝐚𝐧𝐭𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥’𝐄𝐬𝐬𝐨𝐫 𝐄́𝐜𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐂𝐨̂𝐭𝐞 𝐝’𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐞
Abidjan – Février 2025. À l’heure où les grandes métropoles africaines repensent leurs infrastructures de transport, Abidjan s’apprête à franchir un cap historique avec la mise en service de son métro. Derrière ce projet d’envergure, bien plus qu’un simple moyen de déplacement, se cache une transformation structurelle de l’économie ivoirienne, un moteur de croissance et un levier stratégique pour le positionnement du pays sur la scène africaine et internationale.
𝐔𝐧 𝐞𝐧𝐣𝐞𝐮 𝐞́𝐜𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐦𝐚𝐣𝐞𝐮𝐫 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐚 𝐂𝐨̂𝐭𝐞 𝐝’𝐈𝐯𝐨𝐢𝐫𝐞

La Côte d’Ivoire, avec un taux de croissance annuel oscillant autour de 6 à 7 %, ambitionne de se positionner comme l’un des hubs économiques majeurs de l’Afrique de l’Ouest. Pourtant, la congestion urbaine et le manque de mobilité efficace freinent encore la compétitivité d’Abidjan, où les embouteillages génèrent des pertes économiques considérables.
Selon un rapport de la Banque mondiale, les coûts liés aux embouteillages dans la capitale ivoirienne s’élèvent à 1 200 milliards de FCFA par an, entre les pertes de temps, la surconsommation de carburant et l’impact sur la productivité des entreprises. La mise en circulation du métro devrait permettre de réduire ces pertes de manière significative.
Avec une capacité prévue de 540 000 passagers quotidiens, le Métro d’Abidjan offrira une alternative rapide et fiable aux travailleurs et aux étudiants, réduisant de 30 à 50 % le temps de trajet moyen sur les axes les plus congestionnés de la ville.
𝐔𝐧 𝐥𝐞𝐯𝐢𝐞𝐫 𝐝’𝐢𝐧𝐯𝐞𝐬𝐭𝐢𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐮𝐫𝐚𝐧𝐭
Le développement du métro ne se limite pas à un projet de transport. Il s’agit d’un investissement stratégique qui redéfinit l’attractivité économique et foncière d’Abidjan.
• Valorisation immobilière : L’implantation des stations du métro devrait entraîner une hausse de 20 à 40 % des prix du foncier dans certaines zones, à l’image de ce qui s’est observé à Johannesburg avec le Gautrain.
• Effet multiplicateur sur l’économie locale : La construction du métro a mobilisé plusieurs milliers d’emplois directs et indirects, et son exploitation générera une dynamique économique pour les commerces et entreprises situés à proximité des stations.
• Facilitation des investissements étrangers : Une infrastructure de transport moderne renforce l’attractivité du pays pour les investisseurs internationaux, qui recherchent des environnements où la logistique et la mobilité ne constituent pas un frein à la croissance des affaires.
Le financement du projet, estimé à 1,3 milliard d’euros, a été rendu possible grâce à une combinaison d’investissements publics et privés, intégrant notamment des financements de partenaires internationaux. Ce modèle illustre la montée en puissance d’un nouveau paradigme d’investissements structurants en Afrique, où la modernisation des infrastructures devient une priorité pour soutenir la compétitivité des grandes villes.
𝐔𝐧 𝐦𝐨𝐝𝐞̀𝐥𝐞 𝐢𝐧𝐬𝐩𝐢𝐫𝐞́ 𝐝𝐞𝐬 𝐫𝐞́𝐮𝐬𝐬𝐢𝐭𝐞𝐬 𝐚𝐟𝐫𝐢𝐜𝐚𝐢𝐧𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞𝐬
Le projet du Métro d’Abidjan s’inscrit dans une tendance continentale de modernisation des transports en commun.
• Lagos (Nigeria) : Avec la mise en service du Lagos Blue Rail, la capitale économique nigériane a réduit les embouteillages chroniques qui paralysaient son centre-ville et a favorisé un nouvel élan économique.
• Dakar (Sénégal) : Le Train Express Régional (TER) a transformé la connectivité entre Dakar et ses périphéries, facilitant l’accès aux nouvelles zones d’habitation et aux pôles économiques émergents.
• Le Caire (Égypte) : Avec 77 km de lignes de métro, la capitale égyptienne démontre qu’un réseau ferroviaire performant peut devenir un pilier central de l’économie urbaine.
Le cas ivoirien présente cependant des spécificités : une infrastructure à 70 % surélevée, évitant ainsi les complications du trafic routier, et une technologie de pointe permettant une intermodalité fluide avec les autres formes de transport urbain.
𝐃𝐞́𝐟𝐢𝐬 𝐞𝐭 𝐩𝐞𝐫𝐬𝐩𝐞𝐜𝐭𝐢𝐯𝐞𝐬 : 𝐋𝐞 𝐌𝐞́𝐭𝐫𝐨 𝐝’𝐀𝐛𝐢𝐝𝐣𝐚𝐧, 𝐮𝐧 𝐩𝐫𝐨𝐣𝐞𝐭 𝐚𝐮-𝐝𝐞𝐥𝐚̀ 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐦𝐨𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭𝐞́
Malgré ses nombreux avantages, le projet du Métro d’Abidjan ne sera pleinement efficace que s’il est accompagné d’une modernisation globale de la politique de transport et d’aménagement urbain.
• Intégration avec les autres réseaux : Pour maximiser son impact, le métro devra être harmonisé avec le réseau de bus et les taxis afin d’assurer une couverture fluide des différentes zones de la ville.
• Accessibilité financière : La tarification devra être pensée pour être accessible à toutes les couches sociales, tout en garantissant la rentabilité du projet.
• Entretien et gestion durable : De nombreux projets de transport en Afrique ont connu des difficultés en matière de maintenance. Assurer une gestion efficace et durable du métro sera un facteur clé de succès à long terme.
Avec une mise en service prévue pour fin 2028, le Métro d’Abidjan incarne une vision moderne et ambitieuse de la transformation économique et urbaine de la Côte d’Ivoire. Ce projet s’inscrit dans une volonté de positionner Abidjan parmi les villes africaines les plus dynamiques du XXIe siècle, en favorisant une mobilité fluide, un essor économique et une attractivité internationale accrue.
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𝐆𝐚𝐭𝐞𝐨𝐟𝐀𝐟𝐫𝐢𝐜𝐚.𝐜𝐨𝐦 – 𝐋𝐞 𝐦𝐚𝐠𝐚𝐳𝐢𝐧𝐞 𝐝𝐞 𝐥’𝐀𝐟𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐟𝐨𝐫𝐦𝐞 𝐥𝐞 𝐦𝐨𝐧𝐝𝐞.
𝐰𝐰𝐰.𝐆𝐚𝐭𝐞𝐎𝐟𝐀𝐟𝐫𝐢𝐜𝐚.𝐜𝐨𝐦 – 𝐀𝐟𝐫𝐢𝐜𝐚’𝐬 𝐌𝐚𝐠𝐚𝐳𝐢𝐧𝐞 𝐭𝐡𝐚𝐭 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐟𝐨𝐫𝐦𝐬 𝐭𝐡𝐞 𝐰𝐨𝐫𝐥𝐝.