𝐆𝐚𝐛𝐨𝐧 : 𝐏𝐫𝐞́𝐩𝐚𝐫𝐚𝐭𝐢𝐟𝐬 𝐝𝐞 𝐥’𝐄́𝐥𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐏𝐫𝐞́𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭𝐢𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐝𝐮 𝟏𝟐 𝐀𝐯𝐫𝐢𝐥 𝟐𝟎𝟐𝟓 – 𝐔𝐧𝐞 𝐓𝐫𝐚𝐧𝐬𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐒𝐨𝐮𝐬 𝐇𝐚𝐮𝐭𝐞 𝐒𝐮𝐫𝐯𝐞𝐢𝐥𝐥𝐚𝐧𝐜𝐞

𝐆𝐚𝐛𝐨𝐧 : 𝐏𝐫𝐞́𝐩𝐚𝐫𝐚𝐭𝐢𝐟𝐬 𝐝𝐞 𝐥’𝐄́𝐥𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐏𝐫𝐞́𝐬𝐢𝐝𝐞𝐧𝐭𝐢𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐝𝐮 𝟏𝟐 𝐀𝐯𝐫𝐢𝐥 𝟐𝟎𝟐𝟓 – 𝐔𝐧𝐞 𝐓𝐫𝐚𝐧𝐬𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐒𝐨𝐮𝐬 𝐇𝐚𝐮𝐭𝐞 𝐒𝐮𝐫𝐯𝐞𝐢𝐥𝐥𝐚𝐧𝐜𝐞

𝐔𝐧 𝐒𝐜𝐫𝐮𝐭𝐢𝐧 𝐀𝐧𝐭𝐢𝐜𝐢𝐩𝐞́ 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐔𝐧𝐞 𝐍𝐨𝐮𝐯𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐄̀𝐫𝐞 𝐏𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞

Le Gabon se prépare à une élection présidentielle cruciale prévue pour le 12 avril 2025, marquant un tournant décisif après le coup d’État militaire d’août 2023 qui a renversé Ali Bongo Ondimba. L’annonce officielle du scrutin, faite le 23 janvier 2025 par le gouvernement de transition, suscite à la fois espoirs et interrogations quant à la crédibilité du processus électoral et l’avenir démocratique du pays.

Avec une population de 2,3 millions d’habitants et un taux de participation historiquement faible oscillant entre 45 et 55 %, l’enjeu est de garantir une élection transparente et inclusive pour restaurer la confiance des citoyens.

𝐑𝐞́𝐟𝐨𝐫𝐦𝐞𝐬 𝐂𝐨𝐧𝐬𝐭𝐢𝐭𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧𝐧𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐍𝐨𝐮𝐯𝐞𝐥𝐥𝐞𝐬 𝐑𝐞̀𝐠𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝐉𝐞𝐮

Depuis la chute d’Ali Bongo, le gouvernement de transition dirigé par le général Brice Oligui Nguema a entrepris une refonte majeure des institutions politiques. En novembre 2024, un référendum constitutionnel a été organisé avec 91,8 % des suffrages en faveur d’une nouvelle charte politique, modifiant en profondeur le paysage électoral :

• Passage à un régime présidentiel fort : Suppression du poste de Premier ministre et concentration des pouvoirs autour du président.

• Mandats limités : Le chef de l’État pourra exercer un mandat de 7 ans renouvelable une seule fois, contre un mandat illimité sous l’ancien régime.

• Participation des militaires aux élections : Un amendement controversé permettant aux membres de l’armée de briguer des postes politiques, ouvrant la porte à une candidature du général Oligui Nguema lui-même.

Ces réformes visent à stabiliser le pays, mais certains observateurs y voient une consolidation du pouvoir en faveur des militaires, risquant de fragiliser le processus démocratique.

𝐋𝐞𝐬 𝐂𝐚𝐧𝐝𝐢𝐝𝐚𝐭𝐬 𝐞𝐧 𝐂𝐨𝐮𝐫𝐬𝐞 : 𝐔𝐧𝐞 𝐎𝐩𝐩𝐨𝐬𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐅𝐫𝐚𝐠𝐦𝐞𝐧𝐭𝐞́𝐞

Plusieurs figures politiques ont déjà manifesté leur intention de se présenter, notamment :

• Brice Oligui Nguema (actuel chef de la transition) : Bien que n’ayant pas officiellement annoncé sa candidature, de nombreux analystes estiment qu’il devrait briguer la présidence en s’appuyant sur sa popularité post-coup d’État.

• Albert Ondo Ossa (opposition) : Candidat malheureux de l’élection annulée de 2023, il tente de rallier la diaspora gabonaise et d’unifier l’opposition.

• Alain-Claude Bilie-By-Nze et Pierre-Claver Maganga Moussavou : Deux anciens ministres qui ambitionnent de représenter une alternative modérée face à la junte et à l’opposition traditionnelle.

Cependant, l’absence d’un candidat unique de l’opposition risque de diviser les voix et de favoriser une victoire du camp militaire.

𝐃𝐞́𝐟𝐢𝐬 𝐚̀ 𝐒𝐮𝐫𝐦𝐨𝐧𝐭𝐞𝐫 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐮𝐧𝐞 𝐄́𝐥𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐂𝐫𝐞́𝐝𝐢𝐛𝐥𝐞

Malgré l’engagement affiché du gouvernement de transition, plusieurs défis majeurs subsistent :

• Transparence électorale : L’organisation du scrutin sera scrutée par la communauté internationale, notamment l’Union Africaine et l’ONU.

• Sécurité et stabilité : Le maintien d’un climat apaisé est essentiel pour éviter les contestations post-électorales.

• Mobilisation des électeurs : Le taux d’abstention reste élevé au Gabon, nécessitant des campagnes de sensibilisation.

Si ces défis sont relevés, cette élection pourrait marquer une nouvelle ère pour le Gabon et servir d’exemple pour d’autres transitions en Afrique.

𝐔𝐧𝐞 𝐄́𝐥𝐞𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐒𝐨𝐮𝐬 𝐇𝐚𝐮𝐭𝐞 𝐓𝐞𝐧𝐬𝐢𝐨𝐧 : 𝐐𝐮𝐞𝐥𝐥𝐞 𝐈𝐬𝐬𝐮𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐆𝐚𝐛𝐨𝐧 ?

Le 12 avril 2025, les Gabonais seront appelés aux urnes pour un scrutin déterminant. Entre espoir de renouveau démocratique et risque de consolidation du pouvoir militaire, l’avenir politique du pays est en jeu.

Pensez-vous que cette élection marquera un véritable tournant démocratique pour le Gabon ?

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