Tunis, 13 août 2025 – Le 69ᵉ anniversaire du Code du statut personnel résonne comme un appel. Ce jour-là, une figure claire émerge : Hayet Jazzar, avocate et militante féministe de la Télévision tunisienne, affirme sans détour que l’égalité inscrite dans la Constitution n’est pas véritable si elle n’englobe pas l’héritage.
Le CSP de 1956, promu par Habib Bourguiba, avait déjà ouvert des brèches : interdiction de la polygamie, divorce dans la loi laïque, âge minimum au mariage. Mais aujourd’hui, 69 ans plus tard, les droits des femmes ne sont toujours pas complets tant que l’égalité successorale n’est pas reconnue.
Hayet Jazzar en fait le cœur de sa lutte : « L’égalité constitutionnelle implique l’égalité dans l’héritage », martèle-t-elle, soulignant que refuser ce droit, c’est refuser la pleine dignité des citoyennes.
Sur le terrain, cette revendication trouve écho dans les quartiers de Tunis, de Sfax ou de Kairouan. À chaque coin de rue, les femmes continuent de porter la double charge du travail et de la précarité économique. L’héritage équitable n’est pas un luxe : c’est une question de justice fondamentale.
Plusieurs juristes et associations se mettent à leur tour à réclamer des réformes claires : modifications du Code, alignement avec la Charte constitutionnelle et application effective des principes de l’égalité dans la loi, notamment pour garantir aux femmes leur part légitime.
Ce 13 août n’est pas qu’un anniversaire juridique : il rappelle l’urgence d’un débat national pour que l’égalité ne reste pas une belle phrase gravée sur le papier, mais devienne un droit vécu, partagé et respecté.
Rédaction : Aina A. – Gate of Africa Magazine
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