Khartoum – Le Soudan sanglote déjà sous les balles, et voilà que s’ajoute une menace pour un peuple à bout : le choléra. Dans les camps de déplacés comme dans les villages coupés du monde, la maladie progresse. Ce mercredi, des humanitaires s’alarment : sans financements, la riposte sera vaine. Et dans un pays où l’hôpital est devenu un luxe, chaque jour qui passe rapproche d’un drame silencieux.
Une épidémie qui naît de la misère
Le choléra n’a rien de nouveau sur le continent, mais ici, il trouve un terrain fertile. L’eau potable est rare, les puits sont souillés, et les familles boivent ce qu’elles trouvent. Les enfants jouent dans la poussière des camps, et la moindre goutte infectée peut leur coûter la vie. Dans les rues de Khartoum, on ne parle plus seulement des combats : on compte aussi les morts d’une maladie qu’on aurait pu prévenir.
Les ONG sonnent l’alerte, mais le monde reste sourd
Faute de moyens, les équipes médicales travaillent avec presque rien : pas assez de vaccins, pas assez de lits, pas assez de mains pour soigner. « Si rien ne change, le choléra fera autant de victimes que les balles », souffle un volontaire épuisé. Mais l’argent ne suit pas. Les donateurs internationaux hésitent, craignant que l’aide se perde dans le chaos de la guerre.
Le drame oublié du Soudan
Le monde regarde le conflit, mais détourne les yeux de la maladie. Pourtant, prévenir coûte moins cher que gérer une épidémie hors de contrôle. Pendant ce temps, des familles entières vivent entre deux peurs : celle des bombardements et celle de la maladie qui se propage en silence. Pour des millions de Soudanais, la guerre n’est plus seulement une affaire de fusils, mais aussi d’eau et de survie.
Par Aina A. – Gate of Africa Magazine
Participez au débat sur notre page : facebook.com/GateOfAfricaMagazine
#Soudan #Cholera #CriseHumanitaire #Santé