Soudan : La Montée en Puissance d’un Gouvernement Parallèle – Un Pays au Bord de la Scission

🔴 Un pouvoir fragmenté en pleine guerre civile

Le Soudan, plongé dans un conflit dévastateur depuis avril 2023, se retrouve aujourd’hui avec deux gouvernements rivaux qui revendiquent chacun la légitimité du pouvoir. D’un côté, l’administration dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhan, chef de l’armée soudanaise (SAF), et de l’autre, un gouvernement parallèle formé par les Forces de soutien rapide (FSR) de Mohamed Hamdan Dagalo, alias « Hemedti ». Cette situation accentue le chaos et divise encore plus un pays déjà ravagé par la guerre.

🔹 Qui contrôle quoi ? Une fracture territoriale et politique

Le pays est aujourd’hui morcelé entre différentes factions qui contrôlent des zones distinctes :
Khartoum et le nord : Toujours sous l’influence de l’armée soudanaise (SAF), bien que de violents combats y persistent.
Darfour et une partie du centre du pays : Contrôlés par les FSR de Hemedti, qui y ont établi un gouvernement parallèle et cherchent à structurer une administration propre.
L’est du Soudan : En suspens, mais avec une montée des tensions entre groupes autonomistes et l’administration d’al-Burhan.
Le Sud et les zones frontalières avec le Tchad et le Soudan du Sud : De véritables zones grises où s’affrontent milices, forces tribales et groupes armés indépendants.

🔹 Un gouvernement parallèle : vers une partition de fait ?

Les FSR, ayant consolidé leur emprise sur le Darfour et d’autres régions stratégiques, ont mis en place une administration parallèle, avec des gouverneurs nommés par Hemedti, des systèmes de taxation et même des efforts pour établir des relations internationales. Cette structure gouvernementale pose la question d’une partition de fait du Soudan, où deux entités rivales gouverneraient indépendamment, à l’image de la Libye post-Kadhafi.

🔹 Des soutiens étrangers qui alimentent la division

Le conflit soudanais ne se limite pas à un affrontement interne : il est également alimenté par des influences extérieures.
Égypte et Émirats arabes unis : Suspectés de soutenir l’armée soudanaise d’al-Burhan pour éviter une déstabilisation totale du pays.
Russie (Wagner) et certains États du Golfe : Accusés d’aider les FSR, notamment à travers des réseaux de contrebande d’or et des mercenaires.
Tchad et Soudan du Sud : Coincés entre les deux factions et préoccupés par l’impact des réfugiés et de la guerre sur leur propre stabilité.

🔹 Un effondrement de l’État soudanais en cours

La mise en place d’un gouvernement parallèle accentue la désintégration du Soudan. Déjà affaibli par des décennies de conflits, le pays risque de s’enfoncer dans une situation à la somalienne, où plusieurs factions armées se disputeraient un territoire devenu ingouvernable.

🔹 Quelles perspectives pour l’avenir ?

Le Soudan est au bord du précipice. Sans une intervention diplomatique efficace, le risque est grand de voir le pays se diviser de manière irréversible, avec des répercussions majeures sur la région. La guerre entre le gouvernement officiel et l’administration parallèle des FSR pourrait redéfinir la carte politique de l’Afrique de l’Est, avec des conséquences sur les flux migratoires, les tensions frontalières et les équilibres géopolitiques régionaux.

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