Au Sénégal, l’Alliance pour la République (APR), le parti fondé par le président Macky Sall, reste une force politique majeure à quelques mois des élections présidentielles de 2024. L’APR, acronyme d’Alliance pour la République, est un parti politique sénégalais créé en 2008 par Macky Sall, ancien Premier ministre sous la présidence d’Abdoulaye Wade. Le parti a été fondé dans un contexte de rupture avec son ancien mentor politique, et il s’est rapidement imposé comme l’une des principales formations politiques du pays.
Depuis sa création, l’APR a su s’imposer comme un acteur central de la scène politique sénégalaise, porté par la popularité de son leader et la mise en place de réformes économiques et sociales ambitieuses.
Sous la présidence de Macky Sall, l’APR a consolidé sa position grâce à un discours axé sur le développement, la bonne gouvernance et la stabilité. L’un des grands chantiers de son mandat a été le Plan Sénégal Emergent (PSE), qui a mis l’accent sur les infrastructures, l’industrialisation et la réduction de la pauvreté. Ce projet a permis de moderniser une grande partie du pays, notamment à travers des projets d’infrastructures comme l’autoroute à péage Dakar-Diamniadio, l’aéroport Blaise Diagne, ou encore les différents programmes agricoles et énergétiques.
Cependant, l’APR n’est pas sans critiques. De nombreux observateurs soulignent une gestion autoritaire et un manque de transparence dans certaines décisions. Le parti, qui a longtemps été perçu comme un mouvement de rassemblement, fait face à des dissensions internes et à une contestation croissante à l’approche de l’élection de 2024. Les tensions se sont intensifiées, notamment avec l’opposition qui reproche au gouvernement une gestion économique qui n’a pas été à la hauteur des attentes populaires, malgré certains progrès.
La question de la succession de Macky Sall est également un sujet brûlant. Bien que le président ait indiqué qu’il ne briguerait pas un troisième mandat, une incertitude persiste quant à la direction que prendra l’APR après son départ. Des figures montantes comme le ministre des Finances, Amadou Ba, ou encore des membres historiques du parti, sont pressentis pour porter les couleurs du mouvement, mais la dynamique interne reste complexe.
À l’heure où l’APR se prépare pour le grand défi des élections de 2024, le parti doit se réinventer pour relever les défis de l’après-Macky Sall. Le soutien populaire pourrait-il suivre, ou bien l’APR se retrouvera-t-il face à une opposition unie et en pleine ascension ?
L’APR, bien qu’éprouvé par des crises internes, reste un acteur clé à surveiller sur la scène politique sénégalaise. La dynamique des mois à venir pourrait redéfinir l’avenir du parti et, plus largement, de la politique au Sénégal.
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