En 2025, l’Afrique est à la croisière de deux mondes : celui des grandes promesses de neutralité carbone et celui, bien plus réaliste, des coupures d’électricité, des bougies, et des générateurs bruyants.
Alors que les nations industrialisées appellent à une transition écologique globale, le continent africain se retrouve au centre d’une équation énergétique aussi cruciale que complexe : être à la fois une victime du changement climatique, une réserve d’énergies vertes inexploitées, et un terrain de convoitise pour les grandes puissances.
Le paradoxe africain : pauvre en énergie, riche en potentiel
Malgré un des plus faibles taux d’émission de CO2 au monde, l’Afrique est celle qui souffre le plus des conséquences du réchauffement climatique : sécheresses, désertification, inondations meurtrières… pourtant, 600 millions d’Africains vivent encore sans accès à l’électricité.
Et pourtant, le continent regorge de richesses naturelles : énergie solaire dans le Sahel, éolienne au Cap-Vert, hydroélectrique sur le Nil, géothermie au Kenya…
Mais faute d’investissements massifs et de volonté politique régionale, le potentiel reste inexploitable à court terme.
Les investissements « verts » : réalité ou camouflage ?
Face à cela, les puissances étrangères déferlent avec des promesses de « transition verte ». Mais la méfiance est légitime :
- En RDC, les forêts sont dévastées sous prétexte de créer des projets miniers verts.
- Au Mozambique, l’exploitation gazière génère des déplacés climatiques.
- En Afrique de l’Ouest, les centrales solaires servent plus les multinationales que les villages voisins.
La question se pose : s’agit-il d’une transition verte ou d’un remaquillage du néocolonialisme énergétique ?
Des pays pionniers qui montrent la voie
Malgré ces tensions, certains pays africains prennent les devants avec courage :
- Le Maroc, grâce à sa centrale solaire de Ouarzazate, alimente des millions de foyers.
- Le Kenya produit plus de 80 % de son énergie via des sources renouvelables.
- Le Rwanda et le Bénin misent sur des micro-réseaux solaires pour les zones rurales.
Une réussite qui n’est pas que technologique, mais aussi politique : volonté, gouvernance, stratégie à long terme.
Jeunesse, start-up, diaspora : les nouveaux héros de l’énergie
Derriere les grands discours, ce sont souvent les petits acteurs qui font bouger les lignes.
Des startups proposent des kits solaires abordables, des jeunes innovent en biogaz, et la diaspora investit dans des mini-centrales communautaires.
Ce mouvement montre que la transition ne viendra pas que d’en haut, mais aussi d’en bas.
L’appel à une justice écologique globale
Comment demander à l’Afrique de renoncer au gaz, au charbon ou au pétrole, alors que l’Occident s’est développé pendant des siècles grâce à eux ?
L’Afrique a besoin d’une transition juste, équitable et financée, qui respecte ses priorités : l’accès à l’énergie pour tous, le développement industriel et la souveraineté énergétique.
Cette transition est une opportunité unique pour l’Afrique de devenir un leader mondial écologique à sa manière, mais elle n’aboutira qu’avec des partenariats sincères, une volonté politique forte et un sursaut de conscience collectif.
Et vous ? Pensez-vous que l’Afrique doit d’abord se développer avant de se verdir ? Ou les deux sont-ils compatibles ?
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