Kharkiv – 15 août – La guerre est venue de nouveau frapper la vie des habitants de Kharkiv, mais cette fois dans un quartier résidentiel avec un bombardement des forces russes visant un quartier de la ville. Le fait divers est tragique : six civils tués dans l’attaque. Le décor est chaotique : immeubles écroulés, voitures calcinées, mais surtout des familles, courant ou se ruant dans tous les sens à la recherche de leurs proches ou de ce qui reste de leur appartement. Les secouristes, toujours plongés dans les décombres, sont clairs : « Six personnes sont mortes sur le coup », au milieu d’un climat anxiogène qui, lancé dans une course périlleuse, n’arrive pas à sortir de son assiette de terreur.
À quarante kilomètres de la frontière russe, Kharkiv reste en première ligne. Chaque frappe rappelle aux habitants que la menace est permanente, et que la vie ordinaire n’existe plus. Dans les abris, les familles racontent leurs nuits interrompues par les sirènes et leurs journées rythmées par la peur et l’attente.
Un drame peut tout autant se dérouler dans le sud, à Zaporijia. Une maison a été détruite par la frappe d’un missile. Un enfant a été tué et six personnes furent blessés, dont deux mineurs. Les hôpitaux sont débordés et ces gens-là se demandent si elles vivront demain. « On ne vit plus, on attend juste le prochain missile », assurait cette mère avec son visage crispé par l’angoisse.
Ces frappes rappellent une vérité douloureuse : dans cette guerre, ce sont toujours les civils, les plus fragiles, qui paient le prix fort. Chaque immeuble détruit, chaque vie fauchée, est un rappel cruel de la brutalité de ce conflit qui semble sans fin.
Rédacteur : Aina A. – Gate of Africa Magazine
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