Catastrophe hydrique et crise humanitaire – un pays face à sa vulnérabilité climatique
Par la Rédaction de Gate of Africa | Mai 2025
🆘 Un bilan qui s’alourdit d’heure en heure
Les autorités nigérianes ont confirmé au moins 115 morts après des inondations massives qui ont frappé plusieurs États du pays ces derniers jours. Des milliers de personnes sont portées disparues, tandis que les équipes de secours, dépassées par l’ampleur de la catastrophe, s’attendent à un bilan bien plus lourd.
🗣️ « Certaines zones restent inaccessibles, les routes sont submergées, les ponts effondrés. On découvre de nouveaux corps chaque heure », rapporte un secouriste de la Croix-Rouge à Makurdi.
🌧️ Des pluies torrentielles et des digues dépassées
Les fortes pluies saisonnières ont provoqué la montée soudaine des eaux du fleuve Niger et de plusieurs de ses affluents. Les États les plus touchés sont Benue, Kogi, Anambra et Delta, où les digues ont cédé sous la pression.
📍 Dans certaines régions, l’eau est montée de plus de 2 mètres en moins de 12 heures. Les habitations en parpaings n’ont pas résisté, les huttes en terre encore moins.
🏚️ Des dizaines de milliers de déplacés
Plus de 30 000 personnes ont été contraintes de fuir leur domicile. Des camps improvisés sont mis en place dans des écoles, des stades ou des bâtiments administratifs, souvent sans eau potable ni vivres suffisants.
🧕🏾 « Nous avons tout perdu. Mes enfants dorment à même le sol, sans couverture, sans nourriture », confie une mère de famille à Lokoja.
L’Agence nationale de gestion des urgences (NEMA) affirme que plus de 70 000 hectares de terres agricoles ont été détruits, compromettant la sécurité alimentaire des régions affectées.
🌍 Une catastrophe aggravée par la négligence politique
Si les pluies sont naturelles, leur impact dévastateur est profondément humain. Manque d’infrastructures, absence de planification urbaine, corruption dans la gestion des digues : le Nigeria paie le prix de décennies de sous-investissement dans la prévention des catastrophes.
⚠️ « Ce n’est pas la première fois, et ce ne sera pas la dernière. Mais chaque année, c’est comme si nous découvrions les inondations pour la première fois », déplore un ingénieur en génie civil à Abuja.
🌡️ Le poids du dérèglement climatique
Les experts n’hésitent plus à lier la violence de ces intempéries au changement climatique. Selon les données de l’ONU, l’Afrique de l’Ouest est aujourd’hui une des régions les plus vulnérables au monde aux événements climatiques extrêmes.
📊 En 2022 déjà, des inondations similaires avaient fait plus de 600 morts au Nigeria. Et chaque année, la fréquence et la puissance des pluies augmentent.
🤝 Un appel à la solidarité nationale et internationale
Le gouvernement fédéral a décrété l’état d’urgence dans les zones affectées. Mais les besoins sont colossaux : vivres, tentes, médicaments, purificateurs d’eau, carburant pour les bateaux de secours, tout manque.
La communauté internationale est appelée à réagir. Plusieurs ONG, dont Médecins Sans Frontières et Action contre la Faim, sont déjà mobilisées.
🧷 Conclusion
La tragédie nigériane est le miroir d’un continent en première ligne face à la crise climatique. Entre fragilité des infrastructures, absence de prévention et inégalités territoriales, l’Afrique doit urgemment investir dans sa résilience. L’eau, source de vie, devient chaque année une menace mortelle.