L’Afrique, terre de diversité, abrite plus d’un quart des langues du monde. Pourtant, dans la révolution numérique qui redessine notre avenir, cette richesse est presque invisible. L’intelligence artificielle, censée parler au nom de tous, parle rarement avec la voix de l’Afrique.
Quand nos langues disparaissent des machines
Les grands outils d’IA, de ChatGPT aux plateformes chinoises ou européennes, sont nourris de milliards de textes disponibles en ligne. L’anglais, le français, l’espagnol, le mandarin : toutes ces langues disposent de données abondantes. Mais qu’en est-il du wolof, du malgache, du lingala ou du swahili ? Presque rien.
Faute d’investissements et de bases de données locales, nos langues restent dans l’ombre, comme si elles n’existaient pas dans le futur numérique qui s’écrit.
Une question de souveraineté culturelle
Ne pas voir nos langues intégrées à l’IA, c’est risquer de perdre une partie de notre mémoire collective. La langue, c’est la transmission des savoirs, des proverbes, des valeurs. Si l’IA ne comprend pas nos mots, elle ne comprendra pas non plus notre manière de voir le monde. C’est bien plus qu’un problème technique : c’est une question de dignité et de souveraineté culturelle.
Des initiatives africaines, un long chemin
Heureusement, sur le terrain, des chercheurs et des start-up africaines s’activent. Ils collectent, numérisent, et créent des bases de données pour que demain, nos enfants puissent aussi interagir avec des machines qui parlent leur langue maternelle. Mais face aux géants mondiaux de la tech, le chemin reste immense.
L’Afrique ne doit pas être simple consommatrice de technologies venues d’ailleurs. Elle doit être actrice de son avenir numérique, en plaçant ses langues au cœur de l’intelligence artificielle. Car une IA sans voix africaine, c’est un futur amputé de son humanité.
Rédaction : Aina A. – Gate of Africa Magazine
Suivez nos analyses sur : facebook.com/GateOfAfricaMagazine
#Afrique #LanguesAfricaines #DiversitéCulturelle #SouverainetéNumérique
