À l’instar de ce qui se passe dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest et centrale, deux champs de la politique et de la justice sont plus particulièrement regardés. La campagne pour le référendum constitutionnel contesté en Guinée vient d’être lancée dans un climat de méfiance intense. Les autorités viennent de suspendre trois partis d’opposition aux réformes de la transition. Pire, elle a interdit aux médias de se prononcer sur cette question par une communication de la Haute autorité de communication. Le syndicat de la presse a réagi à cette décision, à ses yeux, comme une atteinte à la liberté d’expression.
Dans les rues de Conakry, les inquiétudes grandissent. « Comment parler de démocratie si on réduit les voix au silence ? », interroge un étudiant. Beaucoup craignent que ce référendum n’aggrave les divisions au lieu d’apaiser la transition.
Pendant ce temps, à Yaoundé, le Cameroun vit un moment fort avec le procès de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo. Une affaire devenue symbole des menaces qui pèsent sur la presse africaine. L’audition des témoins a commencé : sur les 44 convoqués, seuls quatre ont déjà livré leurs témoignages, mais leurs récits lèvent déjà le voile sur certains éléments clés du dossier.
Entre Conakry et Yaoundé, deux réalités se croisent mais se rejoignent dans un même combat : celui pour la vérité, la justice et la liberté d’informer. En Guinée, c’est la démocratie qui vacille sous les restrictions ; au Cameroun, c’est la mémoire d’un journaliste assassiné qui réclame justice. Dans les deux cas, ce sont les citoyens qui, au bout du compte, portent le poids du silence ou de la vérité.
Rédaction : Aina A. – Gate of Africa Magazine
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