Belgrade – Hier soir, les rues de la capitale serbe ont encore grondé de colère. Des milliers de citoyens, jeunes et moins jeunes, ont bravé la peur pour réclamer une chose simple mais vitale : un avenir sans corruption.
La rue contre le pouvoir
Au cœur de la manifestation, les cris de lassitude résonnaient : « Dosta ! Assez ! ». Étudiants, enseignants, familles entières… tous dénoncent un système verrouillé par le président Aleksandar Vučić, accusé de protéger une élite corrompue. Mais cette soif de justice a vite été étouffée par la répression. Gaz lacrymogènes, canons à eau, coups de matraques – Belgrade a vécu une nuit de feu.
Un cri pour la dignité
Le mouvement #SrbijaProtivKorupcije est né d’un ras-le-bol. Un rapport d’ONG a révélé des détournements massifs dans le secteur de la santé, la goutte qui a fait déborder la colère populaire. « Nous ne voulons plus d’un État mafieux. La jeunesse doit reprendre son avenir », a lancé Ana, 22 ans, avant d’être violemment dispersée par la police.
Un pouvoir qui se radicalise ?
Les autorités accusent l’opposition et parlent de “provocations”. Mais derrière cette rhétorique, une réalité s’impose : la Serbie s’éloigne de plus en plus des principes démocratiques, au risque de compromettre son rêve européen.
Un peuple debout
Syndicats, avocats, prêtres… des voix diverses se lèvent aux côtés de la jeunesse. Une fracture politique et sociale est en train de s’élargir. Et ce qui se joue aujourd’hui à Belgrade dépasse les frontières : c’est le combat universel de tout peuple qui refuse d’être pris en otage par la corruption et l’autoritarisme.
Aina A. – Gate of Africa Magazine
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