Ces certifications ne sont pas de simples bouts de papier. Elles incarnent une montée en compétences, une prise de conscience collective : pour survivre dans le tumulte du journalisme moderne, il faut s’adapter, comprendre, maîtriser les codes du digital.
Une réponse concrète aux urgences du terrain
L’initiative, portée par l’Association Professionnelle de la Presse en Ligne (APPEL) et soutenue activement par la présidente de l’OJM, Monica Rasoloniaina, est loin d’être symbolique. Elle traduit un virage stratégique pour une presse en ligne trop longtemps laissée à elle-même, souvent sans ressources ni accompagnement.
« La transition numérique n’est plus un luxe, c’est une urgence. Ces formations offrent aux journalistes des clés concrètes pour être visibles, autonomes, et crédibles dans l’arène digitale », a martelé la présidente, dans un ton à la fois solennel et déterminé.
Un discours appuyé par Pascal Rakotovao, représentant du Ministère de la Communication et de la Culture, qui voit dans ce programme une « dynamique alignée avec les priorités nationales » en matière de digitalisation des médias.
Former pour ne pas subir
Dans les rangs, les regards sont fiers. Certains journalistes ont traversé plusieurs fokontany pour être présents. D’autres, issus de médias indépendants en région, voient en cette formation un outil de survie.
« Aujourd’hui, je peux créer une stratégie pour mon média, comprendre mes audiences, et même utiliser l’IA pour rédiger plus efficacement. C’est un tournant », témoigne une récipiendaire, carnet de notes serré entre les mains.
Ce programme, initié par l’APPEL, vient répondre à une réalité : sans montée en compétences, les médias locaux risquent de sombrer face aux géants du web, aux infox, et à l’épuisement professionnel.
Au-delà des mots, une volonté de bâtir
La cérémonie s’est clôturée sur une note chaleureuse. Discussions ouvertes, partages d’expériences, esquisses de projets collaboratifs… Une scène rare mais nécessaire dans un secteur où le lien humain est parfois mis à mal par la précarité.
Ce 4 août, à Ambohidahy, ce n’est pas juste une remise d’attestations qui s’est jouée. C’est une affirmation : celle d’une presse malgache en ligne qui veut se réinventer par elle-même, avec ses propres forces, et pour son propre avenir.
🖋️ Aina .A
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