Pékin – Dakar, juin 2025 – Une semaine intense, des poignées de main stratégiques, et un message clair : le Sénégal est ouvert aux investissements. Le Premier ministre Ousmane Sonko vient de conclure une visite officielle de sept jours en Chine, dans un contexte économique national tendu. Objectif : séduire les investisseurs chinois et mobiliser des financements pour relancer les grands projets étatiques.
đź’° Une mission Ă©conomique sous pression
Cette visite survient alors que le SĂ©nĂ©gal traverse une crise financière aiguĂ«, marquĂ©e par un dĂ©ficit budgĂ©taire croissant, un service de la dette pesant, et des tensions sociales sur fond d’inflation.
Face à ces défis, Ousmane Sonko a choisi la Chine comme levier stratégique, misant sur la profondeur des relations sino-africaines et la volonté de Pékin de maintenir son influence sur le continent.
🎙️ « Nous ne venons pas tendre la main, mais proposer des partenariats équilibrés et mutuellement profitables », a déclaré Sonko lors du Forum sino-sénégalais à Shanghai.
🏗️ Infrastructures, énergie, numérique : les secteurs ciblés
Parmi les dossiers prioritaires présentés :
- La modernisation des infrastructures ferroviaires et portuaires,
- Le financement d’un nouveau plan solaire pour l’indépendance énergétique,
- Le développement d’un écosystème numérique national, avec des incubateurs technologiques cofinancés.
Selon Elimane Ndao, correspondant de France 24 à Dakar, plusieurs mémorandums d’entente ont été signés, notamment avec des entreprises publiques chinoises spécialisées dans les BTP, les énergies renouvelables et la cybersécurité.
🧠Une diplomatie pragmatique et assumée
Depuis son arrivĂ©e Ă la Primature, Ousmane Sonko mène une diplomatie Ă©conomique active, tournĂ©e vers des partenaires non-occidentaux. PĂ©kin, Istanbul, Doha… Autant de capitales courtisĂ©es dans une stratĂ©gie de diversification des alliances et d’affirmation de souverainetĂ© Ă©conomique.
Mais cette orientation suscite aussi des débats à Dakar : la Chine est-elle un allié durable ou un nouveau créancier encombrant ? La question reste ouverte, à l’heure où de nombreux pays africains renégocient leurs dettes envers Pékin.
🌍 Le regard de Gate of Africa Magazine
Au-delà du cas sénégalais, cette visite illustre un tournant pour les relations Afrique–Chine. Les pays africains ne se présentent plus uniquement comme demandeurs d’aide, mais comme architectes de partenariats économiques plus équilibrés.
Gate of Africa Magazine continuera d’analyser ces nouvelles routes de la croissance et les défis qu’elles soulèvent, entre promesses et prudence stratégique.
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