📍 Kaominina Andriamena, Tsaratanana – Betsiboka
Clameur populaire, frustration générale et appel à la justice. C’est dans un climat d’amertume que les habitants de la commune d’Andriamena expriment aujourd’hui leur profonde déception face à ce qu’ils qualifient de « renversement abusif » du verdict des urnes. Pour eux, les résultats récemment proclamés par le Tribunal administratif de Mahajanga sont synonymes de trahison démocratique, une négation du droit fondamental de choisir librement leurs représentants.
🗳️ Une victoire annulée : le choc d’un retournement
Le scrutin communal avait pourtant suivi son cours normal. Sept candidats étaient en lice pour le poste de maire. Selon les résultats provisoires émis par la SRMV et validés par la CENI, c’est le candidat du parti AVI, RAKOTOARIVONY Minosoa Paul, qui sortait vainqueur avec 950 voix (27,17 %), suivi de près par l’indépendant RABEARILALA Sitraka Hersten avec 903 voix (25,82 %), et de RATEFIARIVONY Jaona (IRMAR) avec 702 voix (20,07 %).
Mais la donne a changé brutalement. Le Tribunal Administratif de Mahajanga a invalidé ces résultats, déclarant finalement élu le candidat indépendant RABEARILALA. Le motif ? L’annulation de quatre bureaux de vote, tous majoritairement favorables au candidat AVI.
⚖️ Des soupçons graves de falsification
Ce revirement, loin d’apaiser, a provoqué un tollé. Selon les partisans de RAKOTOARIVONY, la décision repose sur des documents falsifiés, des signatures douteuses et des déclarations mensongères transmises au Tribunal administratif. Un recours a donc été immédiatement déposé devant le Conseil d’État à Antananarivo pour annuler la décision.
Mieux encore, une plainte pénale a été portée devant le Tribunal Pénal d’Ambatondrazaka, compétent pour la partie Sud de Tsaratanana. Des accusations de faux en écriture publique et de manipulation électorale y sont officiellement formulées.
👁️ Témoignages sous serment : des révélations accablantes
Le 20 mars 2025, un huissier de justice s’est déplacé à Andriamena pour recueillir les déclarations des membres des bureaux de vote annulés ainsi que des chefs de fokontany concernés. Résultat : 14 fokontany se sont unis pour dénoncer les falsifications et confirmer qu’aucune irrégularité majeure ne justifiait l’annulation.
✊ L’heure est à la responsabilité
« Notre voix a été trahie. Nos efforts, notre amour pour notre commune ont été piétinés », clament les habitants. Les reporters d’un journal en ligne Malgache appelé Feon’ny Demokrasia s’associe à cet appel populaire pour rappeler que la démocratie ne peut exister sans justice, et que tout silence complice face à de telles pratiques ne fait qu’enraciner l’impunité.
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