𝐔𝐧 𝐁𝐮𝐫𝐤𝐢𝐧𝐚 𝐅𝐚𝐬𝐨 𝐞𝐧 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧

𝐃𝐞𝐮𝐱 𝐚𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫𝐬𝐡𝐢𝐩 𝐝𝐮 𝐂𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐢𝐧𝐞 𝐈𝐛𝐫𝐚𝐡𝐢𝐦 𝐓𝐫𝐚𝐨𝐫𝐞́ : 𝐔𝐧 𝐁𝐮𝐫𝐤𝐢𝐧𝐚 𝐅𝐚𝐬𝐨 𝐞𝐧 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐟𝐨𝐫𝐦𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧

Depuis son arrivée au pouvoir le 30 septembre 2022, le Capitaine Ibrahim Traoré a impulsé un vent de changement au Burkina Faso. Deux ans après, son bilan économique, social et politique est marqué par une vision souverainiste, une politique de rupture avec les institutions financières internationales et une restructuration en profondeur du pays. Décryptage d’un parcours qui fait de lui l’un des chefs d’État les plus influents du Sahel.

𝐔𝐧 𝐫𝐞𝐝𝐫𝐞𝐬𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐞́𝐜𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐚𝐱𝐞́ 𝐬𝐮𝐫 𝐥’𝐢𝐧𝐝𝐞́𝐩𝐞𝐧𝐝𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐞𝐭 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐨𝐝𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐥𝐨𝐜𝐚𝐥𝐞

𝐔𝐧𝐞 𝐜𝐫𝐨𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐞́𝐜𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐞𝐧 𝐡𝐚𝐮𝐬𝐬𝐞

Le Produit Intérieur Brut (PIB) du Burkina Faso est passé de 18,8 milliards de dollars à 22,1 milliards de dollars, confirmant une dynamique économique positive. Cette progression s’explique par une meilleure gestion des ressources naturelles, des investissements stratégiques et une politique d’industrialisation accélérée.

𝐑𝐞𝐣𝐞𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐢𝐧𝐬𝐭𝐢𝐭𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐟𝐢𝐧𝐚𝐧𝐜𝐢𝐞̀𝐫𝐞𝐬 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧𝐚𝐥𝐞𝐬

L’une des décisions majeures du gouvernement de Traoré a été le refus des prêts du FMI et de la Banque mondiale, affirmant que “l’Afrique peut se passer de ces dépendances”. Cette posture vise à protéger l’économie burkinabè des politiques d’ajustement structurel imposées par ces institutions et à favoriser un développement basé sur des ressources internes.

𝐈𝐧𝐝𝐮𝐬𝐭𝐫𝐢𝐚𝐥𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐯𝐚𝐥𝐨𝐫𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐫𝐞𝐬𝐬𝐨𝐮𝐫𝐜𝐞𝐬 𝐥𝐨𝐜𝐚𝐥𝐞𝐬

• Mise en place de deux usines de transformation de tomates, réduisant la dépendance aux importations alimentaires.

• Construction d’une deuxième usine de transformation du coton, afin d’optimiser la chaîne de production textile.

• Inauguration d’une mine d’or ultramoderne en 2023, visant à maximiser l’exploitation minière nationale.

• Interdiction totale de l’exportation d’or brut vers l’Europe, obligeant les investisseurs à transformer le minerai sur place.

𝐑𝐞́𝐟𝐨𝐫𝐦𝐞𝐬 𝐬𝐨𝐜𝐢𝐚𝐥𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐚𝐮𝐭𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐩𝐞𝐮𝐩𝐥𝐞 𝐛𝐮𝐫𝐤𝐢𝐧𝐚𝐛𝐞̀

𝐑𝐞́𝐟𝐨𝐫𝐦𝐞 𝐬𝐚𝐥𝐚𝐫𝐢𝐚𝐥𝐞 : 𝐮𝐧 𝐜𝐡𝐨𝐢𝐱 𝐚𝐮𝐝𝐚𝐜𝐢𝐞𝐮𝐱

Pour réduire les inégalités et améliorer le niveau de vie, le gouvernement a adopté deux mesures fortes :

• Réduction de 30 % des salaires des ministres pour limiter les dépenses de l’État.

• Augmentation de 50 % des salaires des fonctionnaires afin d’améliorer leur pouvoir d’achat.

𝐏𝐫𝐢𝐨𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐚𝐛𝐬𝐨𝐥𝐮𝐞 𝐚̀ 𝐥’𝐚𝐠𝐫𝐢𝐜𝐮𝐥𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐞𝐭 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐬𝐞́𝐜𝐮𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐚𝐥𝐢𝐦𝐞𝐧𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞

• Acquisition de 400 tracteurs pour moderniser le secteur agricole.

• Hausse significative de la production de tomates, de mil et de riz, renforçant l’autosuffisance alimentaire.

𝐑𝐞𝐭𝐨𝐮𝐫 𝐩𝐫𝐨𝐠𝐫𝐞𝐬𝐬𝐢𝐟 𝐝𝐞𝐬 𝐝𝐞́𝐩𝐥𝐚𝐜𝐞́𝐬 𝐢𝐧𝐭𝐞𝐫𝐧𝐞𝐬

Le Burkina Faso a réussi à réinstaller plus d’un million de déplacés dans leurs localités d’origine, grâce à une stabilisation progressive des zones en conflit.

𝐑𝐞𝐧𝐟𝐨𝐫𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥’𝐚𝐮𝐭𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐞 𝐦𝐢𝐥𝐢𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞

• Lancement d’une usine de fabrication de tenues militaires pour équiper les forces armées burkinabè.

• Développement de projets communautaires pour encourager l’entrepreneuriat et l’autonomisation des jeunes.

𝐒𝐞́𝐜𝐮𝐫𝐢𝐭𝐞́ 𝐞𝐭 𝐫𝐮𝐩𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐥’𝐢𝐧𝐟𝐥𝐮𝐞𝐧𝐜𝐞 𝐞́𝐭𝐫𝐚𝐧𝐠𝐞̀𝐫𝐞

𝐑𝐞́𝐜𝐮𝐩𝐞́𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐢𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐟𝐚𝐜𝐞 𝐚𝐮𝐱 𝐠𝐫𝐨𝐮𝐩𝐞𝐬 𝐚𝐫𝐦𝐞́𝐬

Le gouvernement annonce la reprise de 70 % du territoire autrefois occupé par des groupes terroristes, grâce à une stratégie militaire plus agressive et une mobilisation accrue des forces armées locales.

𝐌𝐨𝐝𝐞𝐫𝐧𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞𝐬 𝐢𝐧𝐟𝐫𝐚𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐮𝐫𝐞𝐬

• Modernisation des infrastructures routières pour améliorer la connectivité et le commerce.

• Construction en cours du nouvel aéroport Ouagadougou-Donsin, visant à renforcer les échanges internationaux.

𝐑𝐮𝐩𝐭𝐮𝐫𝐞 𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥𝐞 𝐚𝐯𝐞𝐜 𝐥𝐚 𝐅𝐫𝐚𝐧𝐜𝐞

• Fin définitive de la présence militaire française au Burkina Faso.

• Coupure des liens avec les médias français pour privilégier une narration africaine des enjeux du pays.

• Renforcement des alliances avec d’autres nations du Sahel, notamment au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) avec le Mali et le Niger.

𝐔𝐧 𝐥𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫𝐬𝐡𝐢𝐩 𝐩𝐚𝐧𝐚𝐟𝐫𝐢𝐜𝐚𝐢𝐧 𝐞𝐭 𝐮𝐧 𝐦𝐨𝐝𝐞̀𝐥𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐒𝐚𝐡𝐞𝐥

À seulement 36 ans, le Capitaine Ibrahim Traoré est aujourd’hui le deuxième plus jeune chef d’État au monde. Son leadership incarne une nouvelle génération de dirigeants africains prônant l’autodétermination et la souveraineté économique et militaire.

Si son mandat est encore jeune, ses réformes et son positionnement géopolitique audacieux redessinent déjà l’avenir du Burkina Faso et du Sahel. L’histoire jugera si ce pari de souveraineté portera ses fruits sur le long terme.

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