Abidjan | Par Aina A. – Gate of Africa Magazine
La ville d’Abidjan prouve aujourd’hui que l’écologie peut bel et bien rimer avec justice sociale et audace urbaine. À Akouédo, ce site longtemps associé à la misère écologique, un vent nouveau souffle : l’ancienne décharge s’apprête à devenir un vaste parc urbain de plus de 100 hectares.
Mais au-delà du décor, c’est une véritable rupture qu’on observe. Il s’agit ici de réhabiliter un lieu marginalisé, de lui redonner une dignité, et de le transformer en espace public vivant, respirant, et accessible à tous.
D’un dépotoir géant à un espace de vie
Durant un demi-siècle, Akouédo a été le point de chute des ordures d’Abidjan, avec son lot de nuisances et de menaces sanitaires. Ce site, fermé en 2018 sous la pression des habitants et des défenseurs de l’environnement, semblait condamné à rester une cicatrice à ciel ouvert. Mais contre toute attente, la ville a décidé d’en faire un symbole de renouveau.Mais le choix a été fait de reconstruire, de réinventer. Aujourd’hui, à la place des montagnes d’ordures, ce sont des sentiers, des pelouses, des arbres et des espaces de détente qui émergent. Un geste fort. Un message symbolique : la nature, même agressée, peut renaître — à condition de la respecter.
Un mouvement continental
Abidjan ne fait pas cavalier seul. À Dakar, Nairobi, Kigali ou encore Addis-Abeba, les grandes villes africaines prennent le virage d’une urbanisation plus verte, plus responsable. Mais le projet d’Akouédo se distingue par son envergure et sa portée historique : transformer un épicentre de pollution en vitrine d’écologie urbaine.
Un pari qui, s’il réussit, pourrait inspirer bien au-delà des frontières ivoiriennes.
Vers une ouverture très attendue
Aucune date officielle n’a encore été annoncée, mais les images diffusées sur les réseaux sociaux témoignent déjà de l’avancement des travaux. Allées dessinées, plantations jeunes mais solides, infrastructures prêtes à accueillir les familles, les promeneurs, les écoles.
Ce projet est attendu, espéré. Il incarne une rupture. Celle d’une jeunesse africaine qui refuse l’héritage des déchets, et qui choisit de bâtir autrement.
Votre avis compte.
Akouédo peut-il devenir un modèle pour d’autres villes du continent ? Que manque-t-il pour faire de ces transformations des projets durables, portés par les citoyens eux-mêmes ?
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