Accra, 7 août 2025 – Par Aina .A | Gate of Africa Magazine
Le Ghana s’est réveillé ce mercredi dans la sidération. Un hélicoptère militaire s’est écrasé mardi soir dans la région de l’Upper West, emportant la vie de deux figures majeures du gouvernement : Edward Kofi Omane Boamah, ministre de la Défense, et Ibrahim Murtala Muhammed, ministre de l’Environnement, des Sciences, de la Technologie et de l’Innovation.
L’appareil, un Mi-171Sh de fabrication russe, avait quitté Tamale en direction de Wa après une mission de supervision logistique. Il s’est abîmé en pleine savane, peu avant l’atterrissage. Les conditions météorologiques dégradées et une faible visibilité seraient à l’origine du drame, selon les premières informations de l’armée ghanéenne.
« Ce n’est pas seulement une perte pour le gouvernement, c’est un coup dur pour toute la nation », a déclaré dans la nuit la présidence ghanéenne, décrétant trois jours de deuil national.
Sur les lieux du crash, les secouristes ont travaillé jusqu’à l’aube pour tenter de retrouver d’éventuels survivants. Outre les deux ministres, l’accident a également coûté la vie à quatre membres d’équipage.
Edward Kofi Omane Boamah, récemment nommé à la Défense en février 2025, était une figure respectée, médecin de formation et ancien ministre des Communications. Son collègue Ibrahim Murtala Muhammed, député influent de Tamale Central, portait depuis longtemps les questions de justice environnementale au sein du gouvernement.
Dans la capitale, les drapeaux sont en berne, et la télévision nationale diffuse des hommages en boucle. Sur les réseaux sociaux, les messages de condoléances affluent depuis tout le continent.
Au-delà du choc, ce drame soulève aussi des questions sur la vétusté des appareils militaires et les conditions de transport des hauts responsables dans la région sahélienne.
Le Ghana, pilier de stabilité en Afrique de l’Ouest, affronte aujourd’hui une épreuve douloureuse. Mais les voix de la résilience et de l’unité dominent déjà l’espace public, comme pour rappeler que la démocratie ghanéenne est debout, même dans la peine.
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