Washington, 5 août 2025 – par Aina .A | Gate of Africa Magazine
Coup dur pour la science, coup dur pour l’Afrique.
L’administration Trump, fraîchement reconduite, vient d’annoncer l’arrêt brutal de tout financement public aux vaccins à ARN messager. Une décision politique sous des airs de choix sanitaire. Et si aux États-Unis, le débat fait rage, c’est sur le continent africain que les répercussions pourraient être les plus lourdes.
Un recul déguisé en réforme
Derrière cette annonce, un homme : Robert F. Kennedy Jr, farouche opposant aux vaccins, aujourd’hui ministre de la Santé. Selon lui, il faut « restaurer la confiance dans la science » – en coupant court à la recherche sur les ARNm, ces technologies de pointe qui ont sauvé des millions de vies depuis 2020.
“Stopper l’ARNm, c’est saboter notre avenir sanitaire”, dénonce Dr Latifa Keita, épidémiologiste à Dakar.
Ce choix enterre plusieurs projets vitaux : vaccins contre le VIH, certains cancers, ou encore les virus émergents. Des recherches portées par les NIH, des universités, des startups biotech… désormais privées de financement.
L’Afrique perd un partenaire-clé
Alors que plusieurs pays africains – Rwanda, Ghana, Nigeria, Afrique du Sud – amorçaient leur virage vers l’autonomie vaccinale grâce à des transferts de technologie américains, le couperet tombe.
“On se préparait à produire localement. Maintenant, on risque de repartir à zéro”, s’inquiète Tiana Rabearisoa, à la tête d’un incubateur biotech à Antananarivo.
Pour ces acteurs du terrain, le désengagement américain sonne comme une trahison. Il affaiblit des initiatives africaines encore fragiles, mais cruciales pour ne plus revivre la dépendance de la crise Covid.
Le jeu des puissances reprend
La Chine, déjà très active en Afrique sur les vaccins, pourrait s’engouffrer dans la brèche. L’Europe aussi tente de sauver les meubles, en maintenant ses collaborations avec l’Union africaine.
Mais cela suffit-il à garantir une indépendance scientifique durable ?
“On ne peut plus construire notre santé sur les hésitations de Washington”, tranche le Pr. Koffi Bamba, immunologue ivoirien.
Sortir de l’ombre des grandes puissances
Face à cette incertitude, des scientifiques et décideurs africains plaident pour une Agence de Recherche Médicale Africaine, financée par les États, la diaspora et le privé. Un pas vers une souveraineté sanitaire tant attendue.
Édito – La science, prise en otage politique
Par Aina .A – Gate of Africa Magazine
Quand la santé publique devient un levier électoral, c’est le monde entier qui vacille. En tournant le dos aux vaccins ARNm, les États-Unis renient leur responsabilité historique.
L’Afrique, elle, n’a plus le luxe d’attendre. Si elle doit avancer seule, qu’elle le fasse. Mais en pleine conscience. Par stratégie. Pas par abandon.
Et vous, qu’en pensez-vous ?
L’Afrique doit-elle créer une Agence Médicale Indépendante ?
Le vaccin est-il devenu une affaire politique plus que scientifique ?
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