Madagascar est secoué par un scandale international : cinq Boeing 777‑200ER, immatriculés provisoirement à Madagascar, ont fait l’objet d’un transfert vers l’Iran, malgré un embargo occidental strict. Voici ce qu’il faut retenir de l’implication du ministère du Transport et de la Météorologie et les conséquences politiques qui en découlent.
Une plainte est déposée contre le ministre
Le ministre des Transports et de la Météorologie, Valéry Ramonjavelo, a affirmé lors d’une conférence de presse que l’État malgache a été « trompé » par des sociétés privées qui ont falsifié des documents pour faciliter la transaction des avions à destination de l’Iran.
Le ministère a déposé une plainte pour faux, usage de faux et atteinte à la sûreté de l’État
Conséquences : limogeage et ouverture d’une enquête
Face au scandale, un Conseil des ministres extraordinaire a abouti au limogeage immédiat de Ramonjavelo. Le Premier ministre Christian Ntsay assure l’intérim à la tête du ministère.
Parallèlement, deux suspects – un ressortissant malgache et un Indien – ont été arrêtés pour faux documents et atteinte à la sûreté nationale . Madagascar a également sollicité l’aide de l’Interpol, du FBI, et de l’OACI pour une enquête totale sur cette affaire baptisée « Irangate malgache »
Comment cette affaire a-t-elle pu éclater ?
Les Boeing 777, initialement stockés en Australie après leur retrait du service, avaient été approuvés par Madagascar via une société écran, UDAAN Aviation, pour un convoyage technique supposé vers le Kenya. Le certificat d’immatriculation provisoire (CIP) et le certificat de navigabilité (CDN), délivrés en janvier 2025, ont expiré en avril — avant que les avions n’atterrissent en Iran en juillet, via des escales en Chine, Cambodge et ailleurs .
Des critiques, comme Rinah Rakotomanga, ancienne présidente d’Air Madagascar, dénoncent une pression politique directe sur l’ACM pour délivrer ces certificats illégalement .
Risques diplomatiques et économiques majeurs
Madagascar, non seulement victime d’un scandale administratif, est désormais exposé à des risques considérables sur la scène internationale.
Les États-Unis pourraient imposer des sanctions ciblées. L’économie malgache, notamment via l’AGOA ou les exportations, est en jeu .
Le président Andry Rajoelina a condamné ces faits comme une atteinte à la souveraineté nationale et exigé une transparence totale pour restaurer la crédibilité du pays.
Analyse Gate Of Africa Magazine
Cette affaire illustre à quel point un État peut être instrumentalisé, voire piégé par son propre système administratif, sans vigilance suffisante. Elle souligne également le besoin urgent d’un contrôle rigoureux des certificats aéronautiques, et d’une réforme de gouvernance dans les ministères stratégiques.
Réagissez et débattez :
Pensez-vous que le ministère ignorait l’ampleur de la transaction ?
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