L’édition 2025 du « Global Wealth Report » publié par la banque suisse UBS a dévoilé un chiffre qui fait grincer des dents autant qu’il suscite la fascination : la France a gagné 20 000 millionnaires en un an. Une envolée qui propulse l’Hexagone dans le peloton de tête des pays où la richesse privée explose.
Mais derrière les chiffres étincelants, des fractures sociales et géographiques se creusent, posant la question : à qui profite réellement cette croissance ?
📊 Des fortunes en hausse malgré les crises
Selon le rapport, la France compte aujourd’hui environ 830 000 millionnaires, contre 810 000 en 2024. Une progression impressionnante, surtout dans un contexte où l’inflation, les tensions géopolitiques, et les réformes économiques pèsent lourdement sur les classes moyennes et populaires.
La richesse cumulée des ménages les plus aisés a été dopée par :
- La hausse des marchés financiers, notamment les actions françaises du CAC 40,
- Le dynamisme de l’immobilier haut de gamme,
- La fiscalité relativement stable pour les plus riches,
- Les investissements dans les nouvelles technologies et l’intelligence artificielle.
UBS souligne également que le patrimoine médian global a baissé chez les classes moyennes inférieures, un phénomène déjà observé aux États-Unis et en Allemagne.
🇫🇷 Une concentration des richesses inquiétante
Ce qui frappe dans les chiffres du rapport, c’est l’écart croissant entre les ultra-riches et le reste de la population. Les 1 % les plus riches détiennent désormais près de 30 % du patrimoine privé français, et 10 % des Français les plus riches possèdent plus de 60 % des actifs financiers.
Pourtant, le taux de pauvreté reste stable, autour de 14 %, et les inégalités d’accès au logement, à l’éducation et à la santé ne cessent de se creuser.
Ce paradoxe, que certains appellent « l’enrichissement silencieux du haut », interroge l’efficacité des politiques de redistribution en France.
🌍 Un phénomène global… mais contrasté en Afrique
La France n’est pas un cas isolé. Aux États-Unis, en Inde et en Chine, le nombre de millionnaires a aussi progressé, mais souvent au prix d’un affaiblissement de la classe moyenne.
En Afrique, la dynamique est plus contrastée. Des pôles comme Lagos, Nairobi, Johannesburg ou Casablanca voient émerger de nouveaux millionnaires, souvent liés à la tech, à l’agro-industrie ou au secteur minier. Mais cette richesse reste concentrée et peu réinvestie dans l’économie réelle.
Et pourtant, c’est le continent qui compte le plus grand nombre de jeunes entrepreneurs, souvent sans capitaux, sans accès au crédit ni protection sociale. Une contradiction qui devrait alerter les décideurs africains.
📣 Gate Of Africa Magazine : un regard lucide sur la richesse et la justice sociale
En tant que média panafricain engagé, Gate Of Africa Magazine ne se contente pas de rapporter des chiffres. Nous voulons analyser, comparer et mettre en perspective, surtout quand il s’agit de justice sociale.
La richesse privée n’est pas un problème en soi — mais la concentration excessive et la mauvaise redistribution le deviennent. Car pendant que certains voient leur fortune grimper, des millions de personnes peinent encore à assurer un repas complet par jour.
❓Et vous, que pensez-vous de cette explosion du nombre de millionnaires ?
Est-ce un signe de bonne santé économique ou le symptôme d’un système déséquilibré ?
Faut-il taxer davantage les plus riches pour financer les services publics ?
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