⚡🌍 Ali Hjaiej (Karpowership) : « Les dettes des États auprès des fournisseurs d’électricité ne relèvent pas de notre responsabilité »

Énergie, souveraineté et dépendance flottante – Une enquête sur l’expansion stratégique de Karpowership en Afrique

Par la Rédaction de Gate of Africa | Mai 2025


💡 Une solution énergétique qui fait des vagues

Karpowership, société turque peu connue il y a encore dix ans, est devenue un acteur majeur de la scène énergétique africaine. Spécialisée dans les centrales électriques flottantes – ces navires-usines qui produisent de l’électricité au large des côtes – l’entreprise opère désormais dans plus de dix pays africains.

🗣️ « L’Afrique est notre plus grand marché. Plus de 60 % de notre flotte est aujourd’hui amarrée sur le continent », déclare Ali Hjaiej, vice-président chargé du développement commercial.

À Abidjan, Conakry, Maputo ou Freetown, ces barges sont devenues synonymes de lumière. Mais à quel prix ?


đź’¸ La question explosive des dettes publiques

Alors que les gouvernements accumulent des retards de paiement considérables, les critiques s’intensifient. En cause : le coût élevé et la dépendance croissante de certains pays à ces structures temporaires devenues permanentes.

Confronté aux accusations, Ali Hjaiej reste droit dans ses bottes :

🎙️ « Nous sommes des fournisseurs de service. Notre mission est de livrer l’électricité commandée. Les dettes publiques et la gestion des budgets nationaux ne relèvent pas de notre responsabilité. »

Mais la réalité est plus complexe. Plusieurs pays comme le Mozambique ou la Guinée-Bissau ont vu leurs factures exploser, sans toujours disposer de ressources suffisantes pour les honorer. Le silence budgétaire devient un gouffre diplomatique.


🕵️‍♂️ Contrats opaques, clauses verrouillées

Là où le bât blesse, c’est aussi sur la transparence des accords. Beaucoup d’États signent des contrats à huis clos, sans contrôle parlementaire ni communication publique. Le montant exact des accords, la durée réelle des contrats, ou encore les pénalités en cas de rupture restent flous.

📌 « Nous ne faisons rien sans l’accord des gouvernements. Tous les termes sont discutés en amont. », insiste Hjaiej.

Mais les ONG pointent une rĂ©alitĂ© plus troublante : l’Afrique risque de devenir prisonnière de son propre système d’urgence, sans bâtir une infrastructure nationale durable.


⛓️ Une dépendance à long terme ?

Ces barges sont conçues pour fournir une solution temporaire, censée combler le manque d’infrastructures. Mais, dans plusieurs pays, elles sont toujours actives après plus de six ans d’opération, parfois sans qu’aucune centrale nationale ne voie le jour.

⚠️ « La dépendance devient structurelle. Et le coût du kilowatt produit sur barge est trois à cinq fois plus élevé que celui des centrales terrestres », souligne un analyste énergétique à Dakar.


🧭 L’Afrique à la croisée des chemins

Faut-il remercier Karpowership pour avoir évité des blackouts massifs, ou la critiquer pour avoir ancré une dépendance coûteuse ? La vérité se situe entre les deux. Karpowership répond à une urgence, mais ne peut se substituer à une politique énergétique durable et souveraine.

Ali Hjaiej conclut :

🧠 « Nous sommes une entreprise, pas un État. Ce sont aux dirigeants de définir leur stratégie énergétique. Nous, nous exécutons. »


đź§· Conclusion

L’Afrique, riche en ressources naturelles mais pauvre en infrastructures, navigue entre solutions de court terme et rêves d’indépendance énergétique. Les centrales flottantes de Karpowership posent une question simple mais cruciale : peut-on construire l’avenir avec des solutions temporaires ?


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