Washington – Moscou. L’ancien président redevenu candidat, Donald J. Trump, jette une ombre longue sur les pourparlers de paix en Ukraine. Selon une enquête du très sérieux Wall Street Journal, l’ex-locataire de la Maison Blanche envisage désormais des sanctions sévères contre la Russie, lassé par l’absence de concessions substantielles de Vladimir Poutine.
Un bras de fer diplomatique se dessine — mais aussi une démonstration d’un certain épuisement stratégique.
💬 Un Trump « fatigué » des négociations ?
D’après les sources citĂ©es par le WSJ, Donald Trump serait prĂŞt Ă claquer la porte des nĂ©gociations si « une dernière tentative » de mĂ©diation ne donne aucun rĂ©sultat tangible. Une dĂ©claration qui tranche avec le ton plus prudent adoptĂ© par ses conseillers, mais qui n’Ă©tonne guère venant d’un homme qui a bâti sa marque politique sur le rapport de force.
🔍 Le journal précise : « M. Trump est également fatigué de ces négociations de paix. » Une phrase qui dit tout. Elle révèle l’agacement d’un homme habitué à dicter les règles, pas à les subir.
⚖️ Des sanctions comme dernier levier ?
Ce tournant stratégique pourrait redessiner l’équilibre des pressions sur Moscou. Alors que Joe Biden privilégie la diplomatie discrète et le soutien militaire continu à Kyiv, Trump voudrait revenir aux fondamentaux de sa méthode : le chantage économique.
💣 Selon ses proches, Trump aurait demandé à ses conseillers un plan de sanctions économiques immédiates, en cas de refus russe sur un projet de cessez-le-feu américain. Parmi les cibles évoquées : le pétrole, le gaz, les banques russes secondaires et le gel des avoirs d’oligarques de la seconde génération.
🧩 Un jeu trouble avec Poutine
Mais peut-on réellement croire à une ligne dure de Trump contre son « vieil ami » Vladimir ? Les observateurs restent sceptiques. Car la relation Trump-Poutine n’a jamais suivi les schémas traditionnels. Entre admiration à peine voilée et discours ambigu, l’ancien président américain semble osciller entre réalisme stratégique et fascination personnelle.
🎯 Certains y voient un calcul électoral : afficher une posture ferme pour convaincre les républicains modérés, tout en laissant une porte ouverte à une entente future si Trump revient au pouvoir.
💥 Kyiv en état d’alerte
Du côté ukrainien, l’annonce inquiète. Le président Volodymyr Zelensky, déjà irrité par le manque d’implication de certaines puissances occidentales ces dernières semaines, a rappelé que « la paix ne se négocie pas à coups de fatigue ni de menaces économiques ».
🇺🇦 Une paix dictée par Washington et Moscou, sans l’Ukraine à la table, serait une trahison, ont dénoncé plusieurs responsables ukrainiens.
📉 Les marchés et les chancelleries en alerte
L’éventualité de nouvelles sanctions a déjà fait réagir les marchés. Le rouble a chuté de 3 %, et plusieurs Bourses asiatiques ont enregistré des tensions. En Europe, Berlin et Paris restent prudents, mais un diplomate français avoue : « Avec Trump, la guerre pourrait changer de visage. Mais pas forcément pour la paix. »
🧠Analyse : Trump en diplomate… ou en démolisseur ?
Ce scénario illustre une nouvelle fois l’imprévisibilité trumpienne. Ce n’est pas une politique étrangère. C’est un show diplomatique à rebondissements, où chaque geste vise aussi l’électorat américain.
Mais attention : jouer avec les leviers économiques dans un contexte de guerre réelle, c’est jouer avec le feu. L’Ukraine n’a pas besoin d’un arbitre fatigué, mais d’un partenaire lucide, engagé, cohérent.
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