Une réforme controversée qui fait trembler les défenseurs de la démocratie
Le Parlement plie, la démocratie vacille
Jeudi soir, les députés du Salvador ont adopté une réforme constitutionnelle historique — et explosive : la suppression de la limite de mandats présidentiels. Cette décision ouvre la voie à une réélection illimitée pour l’actuel président Nayib Bukele, au pouvoir depuis 2019, et plébiscité par une partie de la population.
L’amendement, voté sans opposition significative dans une assemblée contrôlée majoritairement par le parti présidentiel Nuevas Ideas, consacre une concentration sans précédent des pouvoirs entre les mains d’un seul homme.
Bukele, le président à vie ?
Déjà réélu une première fois en 2024 dans un climat de tensions institutionnelles, Bukele ne cache plus son ambition de rester au pouvoir autant que possible. Officiellement, il affirme vouloir « poursuivre la transformation du pays », notamment dans la lutte contre les gangs.
Mais pour ses détracteurs, ce virage constitutionnel rappelle dangereusement les dérives autoritaires en Amérique latine, comme au Venezuela ou au Nicaragua.
« C’est un coup d’État législatif silencieux », dénonce un ancien juge de la Cour suprême, destitué en 2021 par ce même Parlement.
Une démocratie sous surveillance
Sous Bukele, la justice a été remaniée, la presse indépendante muselée, et les institutions progressivement affaiblies. Cette nouvelle réforme officialise une tendance au pouvoir absolu, dissimulée sous une façade de modernité et d’efficacité populiste.
Les organisations internationales de défense des droits humains s’inquiètent de cette dérive autoritaire, tandis que Washington observe avec méfiance ce glissement institutionnel au sein d’un pays autrefois présenté comme un exemple de stabilité post-guerre civile.
Une leçon pour l’Afrique et le monde
Le cas salvadorien doit servir d’alerte aux pays africains et aux démocraties émergentes : la popularité d’un homme ne justifie pas l’effacement des garde-fous constitutionnels. La tentation du pouvoir illimité, même par les urnes, reste une menace réelle pour l’équilibre démocratique.
Et vous, pensez-vous que Nayib Bukele sauve ou menace son pays ?
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