Une famine de masse orchestrée ?
Des centaines d’ONG internationales tirent la sonnette d’alarme ce mercredi : la bande de Gaza est en train de sombrer dans une famine de masse, aux conséquences humanitaires catastrophiques. Parmi les signataires de cette alerte : Médecins sans Frontières, Oxfam, Médecins du Monde, Save the Children, ainsi que plusieurs agences de l’ONU.
« L’utilisation délibérée de la famine contre les civils est un crime de guerre », martèle le Programme alimentaire mondial (PAM) dans un communiqué conjoint, appelant à une réaction immédiate de la communauté internationale.
Accès humanitaire bloqué : les points de passage sous contrôle
Les organisations dénoncent l’obstruction systématique de l’aide humanitaire :
- Fermeture ou restriction des points de passage terrestres (Rafah, Kerem Shalom),
- Contrôle militaire strict des convois,
- Attaques contre les dépôts et infrastructures logistiques.
Cette entrave logistique empêche l’entrée de nourriture, de médicaments et de carburant, aggravant la situation déjà critique de plus de 2 millions de civils gazaouis.
« Il ne reste que quelques jours de stock de farine dans certaines zones du nord de Gaza », déplore une responsable de l’UNRWA.
Conséquences dramatiques sur les civils
Les chiffres sont alarmants :
- Plus de 80 % de la population souffre de malnutrition aiguë,
- Près de 500 000 enfants sont menacés de retard de croissance irréversible,
- Des centaines de morts de faim sont déjà recensées, notamment parmi les nourrissons et les personnes âgées.
Des familles réduites à manger de l’herbe, du papier ou de la nourriture pour animaux, selon des témoignages sur place.
Les ONG réclament un cessez-le-feu immédiat
Dans un appel unanime, les organisations humanitaires exigent :
- Un cessez-le-feu immédiat et durable,
- La réouverture sans condition de tous les points de passage,
- La libre circulation de l’aide humanitaire, y compris dans le nord de Gaza,
- Des garanties de sécurité pour les travailleurs humanitaires.
Elles interpellent également les États-Unis, l’Union européenne, et les pays arabes, pour qu’ils fassent pression sur Israël et le Hamas, afin d’éviter une catastrophe humanitaire irréversible.
Gate Of Africa Magazine décrypte :
Dans cette guerre asymétrique, la nourriture devient une arme silencieuse mais meurtrière. Laisser la famine s’installer, c’est non seulement violer le droit international humanitaire, mais aussi contribuer à la radicalisation et à l’effondrement de toute solution politique durable au Proche-Orient.
Le silence ou l’inaction de certaines puissances, sous prétexte d’équilibre diplomatique, risque de devenir une complicité morale dans cette tragédie humanitaire.
Et vous, pensez-vous que la famine peut encore être utilisée comme outil de guerre au XXIe siècle ?
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