Fin d’une époque : l’armée française quitte le Sénégal, Biya défie l’alternance, le Soudan saigne encore

Sénégal : la France plie bagage, la souveraineté s’affirme

Ce jeudi 17 juillet restera dans l’histoire comme une date symbolique pour le Sénégal et toute l’Afrique de l’Ouest. Lors d’une cérémonie solennelle à Dakar, les dernières installations militaires françaises ont été officiellement restituées, mettant un terme à plus de 60 ans de présence permanente de l’armée française dans le pays.

Ce retrait, annoncé depuis plusieurs mois dans un contexte de reconfiguration stratégique de la France en Afrique, s’inscrit dans une vague plus large : celle du rejet croissant des bases militaires occidentales sur le continent. Le départ du Niger, du Mali, du Burkina Faso, et désormais du Sénégal, témoigne d’un basculement géopolitique vers une Afrique plus affirmée, plus souveraine, et en quête de nouveaux partenariats.

« L’histoire continue, mais elle s’écrit désormais par nous-mêmes », a déclaré un officiel sénégalais lors de la cérémonie.


Cameroun : Paul Biya, encore une fois ?

Pendant ce temps, au Cameroun, Paul Biya, 91 ans, semble prêt à briguer un nouveau mandat. Le chef de l’État, au pouvoir depuis 1982, alimente les spéculations en coulisse sur une nouvelle candidature en 2025, malgré les appels insistants, notamment de la jeunesse, pour une transition politique.

Dans un pays où l’alternance démocratique reste un mirage, la perspective d’un énième mandat pour Biya ravive les inquiétudes sur la stabilité politique, surtout dans un contexte marqué par des tensions anglophones persistantes et un mécontentement social croissant.


Soudan : l’hécatombe continue

Et pendant que certains dirigeants s’accrochent au pouvoir, des civils tombent sous les balles au Soudan. Une nouvelle attaque des Forces de soutien rapide (FSR) a fait au moins 48 morts dans le village d’Oum Garfa, en plein cœur du Kordofan-Nord.

Ce massacre, comme tant d’autres depuis le début de la guerre civile en avril 2023, montre l’incapacité totale des autorités soudanaises à protéger leur population. Des milliers de civils ont fui la région, dans une indifférence quasi-générale. Le conflit, pourtant l’un des plus meurtriers du continent, continue de se dérouler loin des projecteurs internationaux, malgré des bilans humains catastrophiques.


Une Afrique en transition… ou en tension ?

L’actualité africaine de cette semaine résume un paradoxe : d’un côté, une volonté affirmée de souveraineté et d’émancipation (Sénégal), de l’autre, des dynasties politiques figées (Cameroun), et des pays plongés dans le chaos (Soudan). Entre espoirs de changement et tragédies persistantes, le continent est à un carrefour historique.

Les peuples, de plus en plus informés, connectés et exigeants, réclament des comptes. Le retrait des troupes françaises n’est pas une fin en soi. Il appelle à la construction d’un modèle de sécurité autonome, transparent, et panafricaniste.


Qu’en pensez-vous ? Le départ de la France du Sénégal est-il un tournant historique ? Paul Biya doit-il passer le relais ? Et que faire pour arrêter l’agonie du Soudan ?

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