Trump ferme le robinet de l’aide internationale
À peine revenu à la Maison-Blanche, Donald Trump frappe fort : l’USAID, l’Agence américaine pour le développement international, est suspendue. Ce gel brutal met fin à des milliers de programmes humanitaires et de développement dans les pays les plus vulnérables, en particulier en Afrique.
Les conséquences sont immédiates :
- Fermeture de dispensaires
- Suspension de programmes de nutrition infantile
- Arrêt de projets éducatifs en zone rurale
- Mise à l’arrêt de puits, infrastructures et projets agricoles
L’effondrement d’un pilier de la solidarité mondiale
Pendant des décennies, les États-Unis étaient le premier bailleur mondial d’aide d’urgence, finançant plus de 40 % des interventions humanitaires à l’échelle planétaire. Ce retrait soudain crée un vide que l’Union européenne, également en période d’austérité, n’est pas en mesure de combler.
« C’est une catastrophe silencieuse. Les ONG ne savent plus où aller chercher des fonds », explique un coordinateur terrain à Goma, en République Démocratique du Congo.
Les ONG françaises entre résilience et improvisation
En RDC, au Mali, à Haïti ou encore au Bangladesh, les ONG françaises, telles que Médecins du Monde, Action Contre la Faim, ou Handicap International, tirent la sonnette d’alarme. Nos reporters Elena Volochine (à Kinshasa) et Aurélie Bazzara-Kibangula (à Paris) ont rencontré :
- Des chefs de mission contraints de “prioriser les priorités”,
- Des bénéficiaires abandonnés du jour au lendemain,
- Et des équipes locales licenciées faute de moyens.
À Paris, les appels au gouvernement français se multiplient, pour qu’il renforce le financement public des ONG, en particulier via l’AFD (Agence française de développement), afin d’éviter un effondrement total des dispositifs en place.
Vers un monde sans solidarité institutionnelle ?
Le cas de l’USAID annonce peut-être la fin d’une ère : celle où les grandes puissances finançaient largement l’aide internationale. Place désormais à :
- Des modèles de financement plus diversifiés,
- Une coopération Sud-Sud accrue,
- Et un appel à la mobilisation des diasporas et des acteurs privés africains.
« Il est temps que les pays africains définissent leurs propres priorités humanitaires, sans dépendre des agendas étrangers », commente un analyste au think tank panafricain TANA.
Quel rôle pour la société civile ?
Face à ce repli global des grandes puissances, les populations locales s’organisent. Des associations communautaires, souvent ignorées des circuits internationaux, deviennent le dernier rempart contre l’effondrement total de l’aide humanitaire.
Conclusion : un signal d’alarme mondial
La suspension de l’USAID n’est pas qu’un changement de cap diplomatique américain, c’est une alerte globale sur la fragilité du système humanitaire international. Si des solutions ne sont pas trouvées rapidement, des millions de personnes risquent de sombrer dans l’oubli, victimes silencieuses d’un monde de plus en plus tourné vers ses intérêts nationaux.
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Et vous, pensez-vous que l’Afrique doit se libérer de sa dépendance à l’aide étrangère ?
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