Un nouvel épisode inquiétant dans la dérive autoritaire de Moscou : la Cour suprême interdit une organisation fictive pour renforcer son contrôle idéologique.
Une décision judiciaire sur fond de fiction
Ce mercredi, la Cour suprême de Russie a prononcé l’interdiction du « mouvement sataniste international », une entité… qui n’a jamais existé officiellement.
Le Kremlin n’a présenté aucune preuve tangible de l’existence d’un tel mouvement. Aucun groupe identifié, aucun chef, aucun manifeste. L’argument ? Le « satanisme international » serait une menace pour l’ordre public, l’âme du peuple russe et la « souveraineté spirituelle de la nation ».
Un déjà-vu : en 2023, la Russie avait déjà banni un « mouvement LGBTQ+ » imaginaire, sans base factuelle, pour « atteinte aux valeurs traditionnelles russes ».
Répression déguisée, propagande assumée
Selon plusieurs chercheurs russes en exil, cette nouvelle offensive n’a rien à voir avec la religion :
- Elle sert à masquer les échecs socio-économiques du régime.
- Elle permet d’élargir la liste des « ennemis de l’intérieur », en ciblant artistes, minorités, activistes et opposants
- Elle alimente une narration complotiste mondiale, chère à la machine de désinformation russe.
- Le mythe du satanisme devient une arme rhétorique pour justifier la répression et rallier les franges conservatrices du pays.
Une stratégie pour séduire les extrêmes… à l’international
Moscou cherche aussi à séduire les milieux conspirationnistes en Europe, aux États-Unis, en Afrique et en Amérique Latine, là où certains mouvements religieux ou identitaires prônent des visions du monde similaires.
En disqualifiant ses ennemis comme « satanistes », le Kremlin tente de positionner la Russie comme le défenseur d’un ordre moral global. Une guerre idéologique globale semble en marche.
Une Afrique vigilante face aux manipulations ?
Pour de nombreux intellectuels africains, cette posture russe pourrait trouver un écho trompeur sur le continent, où la religion et la culture sont souvent manipulées à des fins politiques. D’où l’urgence de distinguer les vraies menaces des fantasmes d’État, et de protéger les droits des minorités sans céder aux paniques morales.
Et vous, que pensez-vous de cette croisade imaginaire ? Une manipulation ou un vrai danger ?
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