Bujumbura, mai 2025 â Dans lâombre dâun accord tenu secret avec Kinshasa, le Burundi est engagĂ© militairement dans lâest de la RĂ©publique DĂ©mocratique du Congo (RDC). Officiellement, il sâagit de lutter contre la rĂ©bellion du M23. Officieusement, cette intervention devient un prĂ©texte pour rĂ©primer toute voix discordante Ă lâintĂ©rieur du pays.
đïž Une opĂ©ration discrĂšte mais sanglante
Selon plusieurs sources rĂ©gionales, des soldats burundais sont dĂ©ployĂ©s en RDC depuis plusieurs mois. Cette prĂ©sence militaire, issue dâun accord de coopĂ©ration militaire non divulguĂ© au grand public, a pour but dâĂ©pauler lâarmĂ©e congolaise dans sa lutte contre les groupes rebelles actifs dans la rĂ©gion, notamment le Mouvement du 23 Mars (M23).
Mais les pertes humaines sont tenues secrĂštes. Les dĂ©fections de soldats, les morts au combat, et les blessĂ©s sont tus dans les mĂ©dias officiels. Les familles nâosent mĂȘme plus poser de questions.
â ïž Une guerre extĂ©rieure qui sert Ă museler lâintĂ©rieur
Ce conflit Ă lâĂ©tranger sâaccompagne dâune militarisation croissante du pouvoir Ă lâintĂ©rieur du Burundi. Le gouvernement en profite pour rĂ©primer les opposants, en les accusant de « collusion avec les ennemis de la nation » ou de « sabotage de la sĂ©curitĂ© nationale ».
Le climat politique devient plus étouffant. La guerre extérieure devient un écran de fumée pour justifier la restriction des libertés civiles : arrestations arbitraires, interdictions de rassemblements, censure des médias.
đ§ Analyse : Une stratĂ©gie risquĂ©e sur fond de silence
En tentant de gagner en influence rĂ©gionale, le pouvoir burundais joue une carte dangereuse. Car les consĂ©quences ne sont pas seulement militaires : elles sont Ă©conomiques, sociales et politiques. Le peuple burundais paie une guerre quâil ne comprend pas, et dont il ignore les vĂ©ritables enjeux.
Pendant que les regards sont tournĂ©s vers l’est de la RDC, les institutions dĂ©mocratiques au Burundi sont mises sous pression. La sociĂ©tĂ© civile est rĂ©duite au silence, et la jeunesse, sans perspective, commence Ă perdre foi en la stabilitĂ© du pays.
đŁ La paix ne s’impose pas par les armes dans le silence, elle se construit avec vĂ©ritĂ©, dialogue et justice.
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