Un bras de fer économique d’envergure mondiale
L’Union européenne a validé, ce lundi, un dispositif de représailles douanières d’un montant de 93 milliards d’euros à l’encontre des États-Unis. Cette décision fait suite aux menaces réitérées du président américain Donald Trump, qui prévoit d’imposer dès le 1er août 2025 des droits de douane de 30 % sur les importations européennes, visant particulièrement l’automobile, l’agroalimentaire et les produits de luxe.
« L’Europe ne cèdera pas à la pression. Nous défendrons nos intérêts, nos industries et nos emplois », a déclaré Valdis Dombrovskis, commissaire européen au Commerce.
Une guerre commerciale en gestation
Le spectre d’une guerre commerciale entre les deux plus grandes puissances économiques mondiales se rapproche dangereusement. L’Union européenne redoute :
- Une hausse des prix à la consommation,
- Un ralentissement des exportations vers les États-Unis,
- Une perte de compétitivité pour ses grandes entreprises (notamment les secteurs automobile, aéronautique et vinicole).
Washington, de son côté, justifie ces mesures par un déséquilibre commercial persistant et une volonté de protéger l’industrie américaine, dans le cadre de la doctrine « America First ».
Des négociations sous tension
Les négociations en cours à Genève, sous l’égide de l’OMC, n’ont pour l’instant abouti à aucun compromis. Les diplomates européens dénoncent une position rigide de la Maison Blanche et un chantage tarifaire.
« Si aucune avancée n’intervient d’ici la fin juillet, l’Union européenne activera sans délai les mesures de rétorsion », affirme une source proche du Conseil européen.
Les produits visés par l’Europe en cas de représailles incluent :
- Le soja américain,
- Les technologies de défense,
- Les services financiers,
- Plusieurs entreprises du numérique basées aux États-Unis.
Gate Of Africa Magazine décrypte :
Au-delà du duel Bruxelles-Washington, ce conflit douanier menace l’économie mondiale déjà affaiblie par l’instabilité géopolitique, les guerres régionales et la crise climatique. Pour les pays africains, la situation est doublement préoccupante :
- D’une part, les exportations vers l’Europe pourraient être indirectement affectées,
- D’autre part, les partenaires américains, déjà plus exigeants depuis la suspension de certains programmes d’aide, deviennent moins accessibles commercialement.
L’Afrique doit diversifier ses partenaires, renforcer ses chaînes de valeur régionales, et se préparer à naviguer dans un environnement économique international de plus en plus protectionniste.
Et vous, pensez-vous que l’Union européenne doit tenir tête à Trump au risque de déstabiliser l’économie mondiale ?
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